Course des Templiers 2006

Publié le par stéphane



Situation:   Nant (Aveyron)
Disciline:    Trail
Distance:    67 Km
Dénivelé:    3000 D+



Nant,  au sein du Parc Naturel Regional des Grands Causses, ce village paisible dans l'Aveyron,au confluent de la Dourbie et du Durzon à quelques kilomètres de Millau, est l' espace d'un week-end  le lieu de rendez-vous de tous les trailers, ces passionnés de course nature. 

Il est 3h50, le réveil es difficile, j'ai très peu dormis, après 1h 20 de route sinueuse,
 j' arrive enfin à Nant,
je n'ai pas de temps à perdre le départ est prévu dans 10 minutes.
A peine le temps de rejoindre l’arche de départ.  

Nous sommes le 29 Octobre 2006, nous sommes près de 2500 participants, me voilà enfin sur la ligne de départ de cette course prestigieuse, je n'ai jamais vu une ambiance pareille, la foule est nombreuse, je croise quelques coureurs qui ont fait la renommée de cette course mythique.

Le départ est donné, les flambeaux s’allument, accompagné de la musique d'Era, des centaines de lampes frontales s'élancent dans la nuit, l'ambiance est féerique, des frissons me parcourent, l'émotion est bien là.  
Je suis prêt à en découdre sur les 67.5km et 3000m de D+.

Malgré un départ matinal 5h30, les spectateurs sont venues nombreux pour nous  encourager.
La partie roulante sur les premiers kilomètres permet d'étirer le peloton, je jette un coup d'oeil  par dessus l'épaule pour me rendre compte de l'étendu du peloton,  le défilée des lumières des frontales est magique, je m'aperçois à ce moment qu'il y'a énormément de monde.
Le chemin assez large sur la première partie de course, commence à s'élever doucement, au Km 5, nous entamons une portion raide qui casse le rythme, cette montée est franchie.
Après cette première difficulté dans le Causse du Larzac nous longeons ensuite une ancienne voie ferrée avec des passages sous deux longs tunnels, nous approchons du premier ravitaillement à Saucliéres vers le Km 15  quand le soleil fait son apparition, passage à Saucliéress en 1h30.

Beaucoup de spectateurs présents à Saucliéres pour nous encourager, ça fait chaud au coeur.
Après un ravitaillement en eau, je repars, première grimpette assez raide après Saucliéres, nous approchons du Col de la Barrière pour attaquer ensuite la longue et interminable montée du Mont St Guiral  (Alt 1366).
A l'approche du Mon St Guiral, les paysages ont changés depuis le départ, ont est passé de la vallée de la Dourbie à des étendues plus majestueuses.
Après quelques passages raides, j'atteins le sommet  sans trop de difficultés, passage au sommet en 3h30, nous sommes à 1366 métres, c'est le point le plus haut du parcours alors que le départ était donné à 480 métres la vue d'ici sur les monts des Causses est splendide, quelques points de vue s'offrent à nous,
un panoramas à 360° sur les Cevennes, du plaisir pour les yeux et pour les jambes....
On est sur une crête, courtes montées, replats et courtes descentes se succèdent, on alterne bosquets et landes à bruyère.



 


Nous basculons maintenant en direction de la Dourbie ou aura lieu le prochain point de ravitaillement.
La jonction entre St Guiral et la Dourbie se passe plutôt bien.
J' arrive à Dourbies, passage en 4h15, ou l’accueil est toujours aussi chaleureux, une ambiance survoltée nous attendait, je profite pour remplir ma poche à eau. 
La température commence à monter, je décide de me changer.
Après un arrêt assez court (environ 8 minutes), je fais le plein en liquide et me voilà reparti.  

Maintenant on passe aux choses sérieuses car c'est à ce moment là que la course commence.
La montée vers le Suquet c'est du costaud.
Je souffre un peu dans les premiers hectomètres, entame un peux trop rapide, la montée étant raide mains régulière, j'arrive à trouver un bon rythme et j'arrive au sommet.   
Nous allons maintenant devoir rejoindre le village de Trêve situé 6 Km plus bas, le sentier serpente à travers pâturages et  forêt, cet endroit est magnifique.
Je dévale les 700 de D- sur un rythme soutenu accompagné de 4 coureurs . 

J'arrive à Tréves en 6h05, je ne perd pas de temps au ravito, quelques morceaux de chocolat attrapés au vol et c'est reparti.
Juste derrière on enchaîne une grosse montée 
remonter le plus vite possible vers la Roucarie.
A ce moment de la course la fatigue est bien présente, j'alterne marche et petites foulées, les écarts sont fait, le peloton est disloqué, j'arrive enfin sur le plateau de la Roucarie. 
La descente sur St Sulpice est très raide et très technique, des cordes ont été installée pour assurer une main courante dans certaines portions très pentues, je m'agrippe à celles-ci et me laisse glisser jusqu'au bas de la pente, les genoux sont très sollicités. 
Il faut être très vigilant, racines et pierres encombre le sentier, le moindre faux pas peut être fatal.

J’aperçois le ravitaillement sur le versant voisin. Les encouragements des spectateurs me donne un second souffle, je traverse un ruisseau et je remonte une cinquantaine de mètres pour passer sous la route où les spectateurs perchés sur un pont de pierre nous dominent.

Je passe à St Sulpice en 7h30, je ne perd pas trop de temps, juste le temps de boire un coup et grignoter quelques sucrerie, puis c'est reparti.
Les différentes difficultés de la journée ont déjà bien entamé les ressouces de chacun, les organismes sont éprouvés.
Plus que 13Km à parcourir au  lieu des 10 annoncés, dur pour le moral.
Un chemin roulant nous mène sur 2 Km et 150 m de D+ plus haut, je commence vraiment à fatiguer, j'alterne marche et course à pied.
Encore un passage technique avec des cordes avant de remonter sur le Roc Nantais, dernière ascension avant l'arrivée. 
Je crapahute sans pouvoir courir, nous sommes plusieurs en difficultés, mais la fin approche.
Ce passage es forêt est très humide, je fais attention ou je pose les pieds car les rochers sont très glissants et parsemés de mousse.
Je passe enfin la ligne de crête, c'est la délivrance quand j' aperçois en contrebas le village de Nant, je
me lance dans la dernière descente à tombeaux ouverts.
Dernier petit chemin, je traverse le pont de pierre, avant la ligne d'arrivée je relance une dernière fois, les jambes retrouvent une seconde jeunesse sous les encouragements des spectacteurs, devant moi l'arche d'arrivée et cett eémotion qui monte, que du bonheur malgré la souffrance et content de terminer mon premier ultra.     

Merci à l'organisation et aux encouragements des spectacteurs et l'ambiance énorme de cette épreuve. 


Merci à l’organisation et aux encouragement des spectateurs et l'ambiance énorme de cette épreuve.


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67.420km , 3000m de D+ , 9h51h27s,  Pos 643/2553  et 28% du classement.






Publié dans Trail

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